jeudi 18 avril 2024

Un Jeudi saveur chocolat

 

A Tokyo, le petit café caché sous les cerisiers le long de la rivière Meguro accueille toutes les semaines une mystérieuse habituée. Chaque jeudi, Mme Cacao – comme la surnomment gentiment les employés – commande un chocolat chaud avant de s'installer à la même table en bois proche de la baie-vitrée. Et chaque jeudi, elle sort un délicat papier à lettre et se lance dans la rédaction d'une longue missive.

Une routine immuable qui ne manque pas d'éveiller la curiosité du serveur. Jusqu'au jour où Mme Cacao éclate en sanglots devant sa tasse... De Tokyo à Sydney, c'est le début d'un voyage entremêlant 12 tranches de vie, dans ce roman choral qui invite le lecteur à trouver le bonheur dans les petites choses du quotidien.



Fiche ID

​🖋️​ Auteur : AOYAMA, Michiko
📚​ Catégorie : Roman
📚​ Format : Papier, duologie, tome 1
📚​ Genre : contemporain, littérature japonaise, littérature asiatique
📚​ Public : New Adult | 16 - 17 ans​
📍​ Thèmes ou mots clés : roman chorale, tranche de vie, vie de couple, Australie

L'avis d'Ana

J'ai lu ce livre totalement par hasard. Je l'avais dans ma bibliothèque, je ne sais même plus pourquoi je l'avais acheté, puis que je ne lisais pas de littérature japonaise. Eh bien, sachez que parfois sauter le pas dans un genre qu'on ne lit pas, s'avère extrêmement positif. Se livre m'a fait sauter à pieds joints dans le monde de la littérature asiatique. J'ai rempli ma bibliothèque. 

Il s'agit d'un roman choral avec un fils conducteur. Chaque nouveau personnage est en fait lié à un des personnages du chapitre précédent. On voyage au fils du temps, entre Tokyo et Sydney de façon très poétique. Dans ce tome, ce sont surtout des histoires d'amour. Un jeune couple tout juste marié, un couple marié depuis des années, ou bien un couple qui change les codes de la vie de famille au Japon... Les histoires s'entremêlent et tout part d'un point A. Le café marble. Le premier personnage part du café, puis petit à petit, on voyage dans différents endroits autour du café et ce chemin de cerisier pour finalement arriver jusqu'à Sydney et revenir à la base, avec le deuxième personnage du premier chapitre.

" Des miracles se produisent même dans ce petit monde. Une main douce effleurée pour la première fois. Un joli sourire destiné rien qu’à moi. "

Ce livre est d'une douceur et la traduction impeccable. J'ai déjà essayé de lire une fantasy asiatique, écrite par une autrice d'origine sud-coréenne, et j'ai dû abandonner à cause de la traduction. Ici, j'ai dévoré tout le roman sans me lasser. Je l'ai lu à la période idéale. À l'entrée du printemps, sous les premiers rayons du soleil. Ce temps permet d'apprécier encore plus la douceur poétique de ce livre. 

L'histoire qui m'a le plus touchée est celle dépeinte dans le deuxième chapitre. L'histoire de Teruya et Asami avec leur petit garçon Takumi. Je l'ai lu deux fois, d'ailleurs ce chapitre. Leur couple est d'une douceur, l'un et l'autre s'entraide dans tous les moments, même lorsque la difficulté parait... Simple. 

Asami est une femme active, loin de la mère au foyer, alors quand son mari lui demande de s'occuper de la maison et de leurs petits garçons quelque temps alors qu'il va essayer de vivre son rêve dans une autre ville, celle-ci se retrouve vite paniquée. Elle ne sait pas cuisiner. Pourtant, c'est une femme. Les idéaux, surtout au Japon, mais dans beaucoup d'autre pays, voudrait que son mari travaille et qu'elle soit une bonne mère de famille. Asami le sait. Elle sait que les gens la jugent, la regarde différemment, et cela, l'inquiète vis à vis de son fils. À l'impression de ne pas être une bonne mère pour Takumi. 

" — Allô ? Papa ! Oui… oui… oui, j’ai mangé un steak haché. C’est super, Maman fait le repas ! On dirait un champ de colza, c’est très joli et ça a l’air bon ! "

L'innocence des enfants. Elle a essayé pendant des heures de préparer une omelette qu'elle jugeait elle-même " potable " elle se voyait échouée, et pourtant, dans les yeux d'un enfant, même écraser, réduite en charpie, ça ressemble à quelque chose. 

Ce moment démontre le changement entre l'enfant et l'adulte. Enfant tous nous paraient beau alors qu'une fois adulte, la société choisis ce qui est beau pour nous. Cette omelette n'avait pas la forme. Dépeinte par celle qu'on voit à la télévision, celle que font les mères parfaites, pourtant, elle était sûrement tout aussi bonne.

Note et recommandations

​Je vous recommande ce livre à 100 %. Honnêtement, il faut lire ce genre de livre au moins une fois dans sa vie, surtout si vous vous intéressez à la culture asiatique notamment au Japon. Également, bonus, lisez-le au printemps. À l'arrivée en plein milieu, peu importe ! Lisez ce livre sous les rayons de soleil à l'ombre d'un cerisier en fleur. 

Ma note : 10/10, ou 20/20
collection : ⭐​⭐​⭐​⭐​⭐, Liste d'or

Informations
Parut le 13 Juin 2023 chez les éditions Nami

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